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 Histoire et Culture du Japon

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Cassandross
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MessageSujet: Histoire et Culture du Japon   Histoire et Culture du Japon EmptyJeu 3 Nov à 22:00

Cette parti sera composée d'informations personelles et aussi du Net a propos du Japon: Vous pouvez faire des commentaires, mais ce n'est pas un Cours, juste pour votre curiosité !

Alors, tout d'abord...

Petite présentation du Japon :

LE JAPON, Pays du Soleil Levant....


Le mot japonais qui désigne le Japon, Nippon (ou Nihon), signifie «Soleil levant» et reflète la situation du pays, à l'extrémité orientale du vaste continent asiatique.
Isolé du reste du monde pendant de nombreuses années, le Japon a longtemps éveillé une intense curiosité chez les étrangers.
Bien que connus du voyageur vénitien Marco Polo (1254-1324) et des missionnaires jésuites notamment, le Japon et son peuple conservèrent leur mystère jusqu'à l'« ouverture » forcée du pays au milieu du XIX siècle, la vieille civilisation survécut à l'assaut des influences étrangères et opêra un tournant décisif pour se moderniser.
Chez les Occidentaux, les Japonais acquirent une réputation de peuple propre, industrieux, courageux et intelligent.



Les quatre îles principaies du Japon, Honshu, Kyushu, Hokkaîdo et Shîkoku, et les milliers d'îles plus petites, forment un grand arc en bordure de l'océan Pacifique Nord. Une épine de hautes montagnes traverse l'archipel, obligeant une grande partie de la population à se concentrer sur les étroites plaines côtières.
Les terres agricoles et les villes se livrent une concurrence forcenée pour trouver de l'espace. Pour cette raison, la plupart des Japonais résident dans les grandes zones urbaines qui se sont rapidement développées en centres commerciaux et industriels débordant d'activités.

Les Japonais perdirent la laveur occidentale dans les années 1920 et 1930, l'agression contre la Chine ayant été unanimement condamnée. L'impopularité culmina pendant la Deuxième Guerre mondiale. Les bombes atomiques lancées sur les villes d'Hîroshima et de Nagasaki en 1945 causèrent tant de destructions et tant de souffrances que le monde fit le voeu de ne jamais plus utiliser de telles armes. Les Japonais luttèrent courageusement pour rebâtir leur pays, concentrant leurs efforts sur le développement de l'économie. Auréolée de succès, leur suprématie économique actuelle repose sur une production de masse, le développement des nouvelles technologies et une politique commerciale agressive.

La culture Japonaise, forgée d'éléments anciens et modernes, sait choisir et adapter les influences occidentales. Par exemple, le sport le plus populaire n'est plus la traditionnelle lutte sumo mais le base-bail, et les hommes d'affaires dépensent de petites fortunes pour jouer au golf. En dépit de cette « occidentalisation », la société Japonaise n'a pas perdu ses traditions. Les arts de la céramique, de la calligraphie et de l'arrangement floral sont toujours aussi raffinés, et les simples mais élégantes maisons de bois ont toujours des pièces séparées par des parois de papier, et des sols recouverts de nattes de jonc (tatami). Quant à la beauté de la nature, ceIle majestueuse du mont FUJI ou celle, plus modeste mais exquise, d'un cerisier en fleur, est toujours l'objet d'une vénération quasi religieuse.

batman
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MessageSujet: Re: Histoire et Culture du Japon   Histoire et Culture du Japon EmptyLun 7 Nov à 20:08

Le Japon ancestral, avec ses beaux samouraïs flambant neufs !


L'HISTOIRE DES SAMOURAIS:


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BUSHIS ET SAMOURAIS :

On confond souvent ces deux termes qui correspondent à deux périodes et deux fonctions différentes de l'histoire du Japon. Les Bushis apparurent réellement en 1185 quand ils gouvernèrent le pays. C'étaient des hommes de guerre en armures. Le combat au coeur des batailles était leur destinée. Leur rôle était toujours d'agrandir la puissance de leur clan et donc ils s'affrontaient entre eux, en combats singuliers.

Les Samouraïs, apparus en 1615, étaient des fonctionnaires armés, au même titre que les forces de l'ordre d'aujourd'hui. Ils obeissaient à des seigneurs tous unifiés. Ils constituaient dans la société Japonaise une aristocratie qui gouvernait le pays pour le compte du Shogun. Leur devoir principal restait de servir leur maître dans la gestion de ses domaines et de ses intêrets. Ils ne se battaient que très rarement.




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HISTOIRE DES BUSHIS : L'ERE YAMATO ( 300-710 )
Les ancêtres des Bushis sont apparus à l'ère de Yamato ( 300 ap JC). A cette époque le pouvoir se trouvait entre les premiers clans familiaux appelés " Uji" très liés aux fonctions religieuses, grâce auxquelles ils détenaient un pouvoir spirituel sur le reste de la population.

Ces clans se disputant le pouvoir, ils s'appuyaient sur des guerriers afin de défendre leurs possessions et leurs titres. Ces futurs Bushis étaient surtout des cavaliers utilisant des arcs courts, des lances et des épées à double tranchant. Leur armure était réduite à une cuirasse et à un casque. Puis, avec l'apparition d'un clan Impérial chaque Uji reçut une fonction dans le gouvernement du Yamato. C'est le clan Mononobe qui reçut celui de diriger l'armée des guerriers.

Le titre Shogun apparut également sous l'ère de Yamato, titre provisoire donné au général devant écraser les barbares non encore soumis. En 366, le Japon lança une invasion de la Corée qu'elle soumit en partie en établissant un royaume appelé le Minama, détenu durant presque 3 siècles, jusqu'en 663. Des statuettes Haniwa représentent les Bushis de l'époque Yamato dans les grandes tombes ( Kofun ) des seigneurs Japonais.


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HISTOIRE DES BUSHIS : L'ERE DE NARA ( 710-794 )
La période de Nara est très courte ( 85 ans ), mais politiquement très importante. En effet, après les lois édictées par Shôtoku Taishi, le Japon avait institué la conscription militaire des paysans, encadré par les Bushis des grandes familles. Ce système inspiré de la Chine se révéla très coûteux et assez mal adapté dans un pays poursuivant la conquête du Nord de son territoire, encore au mains des tribus barbares.

Fujiwara Nakamaro, qui dirigeait le clan dominant à la cour Impériale, décida d'abroger en 721 ce système afin de le remplacer par des guerriers professionnels moins nombreux mais plus sûrs et plus efficaces. Il venait, ainsi, de donner naissance à la classe des guerriers ( Bushi ) qui vont dominer le Japon durant 7 siècles.

A partir de l'époque de Nara, les Bushis vont donc être des gardes armés au service de la noblesse impériale et des grandes familles. Cette organisation durera jusqu'en 1185, date de la prise de pouvoir au Japon par les Bushis.


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HISTOIRE DES BUSHIS : L'ERE DE HEIAN ( 794-1185 )
Il s'agit de la période charnière de l'histoire des guerriers du Japon. Après leur organisation en professionnels à l'époque de Nara, les Bushis vont subir la montée en puissance de l'aristocratie Impériale ( Kuge ) dont la richesse artistique, intellectuelle et financière est à son zénith. Les guerriers apparaissent alors comme rudes et brutaux dans cet univers de raffinement extrême.

Un fossé commence à se creuser entre les deux castes, bientôt abreuvé par des sentiments contraires. Le mépris affiché des nobles et riches aristocrates pour les Bushis se heurte à une sourde colère et un désir de revanche que nourrissent ceux-ci. Sentiment renforcé par les avantages accordés par l'Empereur à la Noblesse et aux religieux, laissant les Bushis privés de toute récompense.

C'est ce sentiment qui va pousser les Bushis à prendre le pouvoir. Une tentative de révolte ( Taira no Masakado ) en 940 est réprimée de justesse. Mais ce sont les grands clans guerriers ( Bushidan ) comme les Taïra et les Minamoto qui vont, dés 1160, confisquer le pouvoir à la Noblesse, et ce pour 7 siècles.


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HISTOIRE DES BUSHIS : L'ERE DE KAMAKURA ( 1185-1333 )
L'avénement de Minamoto no Yoritomo marque l'arrivée au pouvoir des guerriers. En instituant le Bakufu ( gouvernement militaire ) le nouveau Shogun change toute l'organisation du Japon. Dorénavant, il y a une noblesse militaire ( Buke ) en plus de la noblesse de cour ( Kuge ). Les Bushis ont reçu de l'Empereur la délégation des pouvoirs militaires, mais bientôt aussi civils.

Yoritomo crée rapidement un système de lignage entre chaque Bushi et son seigneur. La solidarité devient ainsi verticale et non plus horizontale. Ceci change l'ancienne organisation des maisons de guerriers ( Bushidan ) de la période Heian. L'ensemble sera codifié en 1232 par le code de Jôei.

Mais c'est aussi l'organisation de la vie économique et politique qui est confisquée par les Bushis. La création de Jitô ( officiers -percepteurs ) et des Shugo ( Gouverneur militaire des Provinces ) permet au Bakufu de maîtriser toute la vie du Japon au dépends des nobles de la cour qui perdent progressivement richesse et pouvoir à travers tout le pays.


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HISTOIRE DES BUSHIS : L'ERE DE MUROMACHI ( 1333-1573 )
Période troublée de l'histoire du Japon, l'ère Muromachi démarre par la domination de nouveaux Shogun, les Ashikaga. La fonction impériale s'est effondrée dans ses guerres de succession sans fin, et s'est appauvrie, laissant les Bushis seuls maîtres du pays. Durant un siècle l'autorité du Shogun sur les fonctionnaires militaires ( Jitô et Shugo ) est effective.

Mais dés 1467, les choses changent rapidement. La succession des Ashikaga jette le pays dans une période d'un siècle de guerres incessantes. Le Shogunat contrôle de moins en moins la situation, et ce sont les fonctionnaires militaires qui prennent leur autonomie sous le titre de Daimyos. Ces derniers accroissent rapidement leur domaine en confisquant les terres des autres guerriers, qui sont obligés alors de se mettre à leur service. En l'espace de 50 ans, c'est toute l'organisation militaire des Bushis qui est modifiée, sous l'autorité de grands seigneurs, issus eux-même des rangs des guerriers.

De plus, les Daimyos, pour accroître leur force, n'hésitent pas à enrôler des paysans dans les armées. Ceux-ci vont devenir les Ashigarus, infanterie nombreuse des futurs champs de batailles. Les Bushis deviennent donc naturellement des officiers encadrant les troupes d'un seigneur. Ainsi se prépare les grandes batailles à venir de l'unification du Japon.


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HISTOIRE DES BUSHIS : L'ERE DE MOMOYAMA ( 1573-1600 )
Période très courte ( 25 ans ) mais qui va profondément changer le Japon. L'unification du pays par trois grands généraux ( Oda, Toyotomi, Tokugawa ) va bouleverser la structure de la société Japonaise et sonner le coup d'arrêt de la classe des Bushis dans la forme qu'elle avait acquis depuis près de 800 ans ( époque de Nara ).

Pourtant, paradoxalement, jamais les Bushis n'auront connu autant de pouvoir. Le pays est aux mains d'armées immenses, qui après les combats inter-clans de Sengoku Jidai, sont le fruit d'alliances entre grands Daimyos, rassemblés autour d'un grand chef. La pyramide de la hiérarchie, du grand général jusqu'au fantassin Ashigaru, constitue la règle dans des armées fortes de près de 300.000 hommes.

La bataille de Sekigahara ( 1600 ) culmine avec des rassemblements immenses de combattants utilisant pour beaucoup des armes à feu ( mousquets et canons ). Cette bataille sera pratiquement la dernière que livreront les Bushis. Les grands combats vont se terminer, et la paix qui suit poser la question de l'existence même de la classe des guerriers qui n'ont plus d'utilité.


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HISTOIRE DES SAMOURAIS : L'ERE EDO ( 1600-1878 )
Dans les décombres du Chateau d'Osaka, en 1615, s'achève l'ère des Bushis, et commence celle des Samourais. Des guerriers en armes, prêts à la guerre, vont naître les fonctionnaires du temps de paix faisant respecter l'ordre figé des Shogun Tokugawa. Délaissant l'armure pour le kimono, les Samourais vont cependant garder le Daisho, les deux sabres, symbole de leur autorité et de leur caste.

Peu à peu, les Samourais qui restent toujours attachés à leurs seigneurs ( Daimyos ) vont recevoir, non plus des terres en récompense de leurs services, mais une pension régulière qui va les transformer progressivement en fonctionnaires, chargés du maintien de l'ordre. Gagnés par la nostalgie des exploits guerriers d'autrefois et probablement par l'ennui du temps de paix, les Samourais vont développer toute dimension mystique autour de leur caste. C'est ainsi l'écriture et la propagation chez eux du Bushidô et du Hagakure qui leur servir de code moral. Leur symbole devient alors celui de la fleur de cerisier ( Sakura ).

Mais l'arrivée des "Bateaux noirs " du Commodore Perry en 1853 va sonner la fin de leur existence dans un dernier embrasement. Partisans du Shogun ou de l'Empereur Meiji, les Samourais vont s'affronter au cours de derniers combats, de façon très inégales. La victoire des clans de Satsuma, Tosa et Chôshû favorables à l'Empereur vont amener le Japon à se moderniser à grande vitesse pour rattraper les pays occidentaux. En 1876, les Samourais sont invités à ne plus porter leurs sabres et deux ans après, la conscription nationale leur enleva tous leurs privilèges de caste. En 1878, les Samourais disparaissaient à jamais.


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- HISTOIRE DES SAMOURAIS : L'ERE MODERNE ( 1878-2003 )
Plus de 120 ans après leur disparition, les Samourais continuent toujours d'influencer la société Japonaise moderne. Durant la révolution Meiji, ce sont les anciens Samourais qui formeront l'élite du nouveau Japon : les premiers chefs d'entreprises et les cadres de la nouvelle administration Impériale, autant civile que militaire. Ce sont eux qui assureront la transformation rapide de la société Japonaise à l'occidentalisation.

A la même période, avec la disparition des guerriers Japonais, les valeurs du Bushidô, teintées de confusianisme vont se répandre dans l'ensemble de la société Japonaise, comme modèle de pensée. Les valeurs d'effort, de fidélité et de ténacité vont peu à peu être reprises par les entreprises nippones, et pour l'éducation des enfants.

Aujourd'hui, ces principes sont repris régulièrement dans les médias Japonais. Les séries télévisées, les films, les romans, les mangas, les pièces de théâtre, où les Samourais de l'époque Edo possèdent la première place, mettent en avant les valeurs du Bushidô. Les valeurs morales de l'ancienne caste des guerriers se perpétuent donc toujours aux nouvelle générations. A l'inverse, les Bushis du Moyen-Age sont très peu présents, et restent confinés aux livres d'histoire.

Maintenant, vous savez tout sur les Samouraïs!

Histoire et Culture du Japon B058-03

Cassandross Koneido batman
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MessageSujet: Re: Histoire et Culture du Japon   Histoire et Culture du Japon EmptySam 12 Nov à 16:21

....
Argh.

Bon ,voila, post supprimé, n'en parlons plus, mais oui je crois que je deviens senile je radote un peu...

Mr. Green

Bien, et maintenant, Lisez ce qui suis si vous avez faim pour vous mettre encore plus l eau a la bouche!
Parlons de La célebre Gastronomie Japonaise....

Hummmm....Que dire de la cuisine japonaise? Qu'elle est beaucoup plus riche et variée qu'on ne le croit. Elle ne se cantonne pas uniquement aux poissons crus, si succulents soient ils : on trouvera ici des recettes de fondues, de viandes en sauce sucrées, d'omelettes …

La cuisine japonaise semble inspirée par les conseils de Curnonsky "Faites simple" et "Laisser aux choses le goût de ce qu'elles sont". Il n'existe pas de préparations très compliquées. Toute sa finesse réside dans l'utilisation de produits ultra frais, au fil des saisons. Tant pis s'il faut manger un poisson sur une courte période, jusqu'à plus faim, puis attendre un an pour recommencer.

On recherche avant tout le respect des saveurs de base. Il n'entre quasiment pas d'épices dans les préparations, à la différence des autres cuisines asiatiques. La saveur typique du Japon repose essentiellement sur le bouillon de bonite, le saké et les dérivés du soja.

Ne pas oublier que la cuisine est également une esthétique : la qualité de la présentation et de la vaisselle sont primordiales. "La cuisine japonaise, a-t-on pu dire, n'est pas chose qui se mange, mais chose qui se regarde..." (Tanizaki Junichiro, Éloge de l'ombre).
Les poteries japonaises, dérivées de modèles coréens ou chinois sont parmi les plus raffinées au monde. Et les plus chères, hélas...


Comme en France, il existe des cuisines régionales et des cuisines différentes selon les couches sociales : bol de nouilles ou Donburi des travailleurs, cuisine végétarienne bouddhistes, repas raffiné des auberges ryokan. Comme en France, la cuisine a évolué au fil des siècles, selon les influences d'autres nations.

Et Maintenant quelques Ustensiles pour la cuisine Japonaise...

INGRÉDIENTS DE BASE DE LA CUISINE JAPONAISE

Un simple bol de riz, arrosé de sauce de soja et accompagné de saké constitue un repas frugal.

Une cuisine japonaise plus élaborée requiert de nombreux autres ingrédients, que l'on peut désormais se procurer sans trop de difficultés dans les épiceries asiatiques ou dans les magasins diététiques. On pourra même, en campagne non polluée, glaner certaines herbes au hasard de promenades.



Agar Agar (Kanten) : une gélatine végétale, extraite d'une algue, donc garantie sans vache folle.

Aji no moto : glutamate de sodium, exhausteur de goût également employé dans la cuisine chinoise. Déclenche des troubles digestifs à forte dose .

Algues : le Japon est un archipel, baigné par des eaux riches. De nombreuses espèces d'algues sont comestibles : kombu, wakame, nori...



Anago : congre mariné.

Azuki : haricots rouges. Consommé en accompagnement du riz ou sous forme de confiseries.

Awabi : oreille de mer, ormeau.



Baies roses, poivre rose : voir Ko Sansho et Sansho

Bambou : voir Takenoko







Bardane : plante des friches, non utilisée en France, sauf pour ses fruits bien connus des garnements, les "teignes" qui s'accrochent aux vêtements et aux cheveux…

Bonite : poissons de la famille des thons et des maquereaux (Scombridés), ingrédient de base de bouillons.



Bière

Cha : thé. Voir la rubrique des recettes

Champignons : nombreuses espèces, très utilisés, crus, ou séchés (il faut alors les réhydrater).

Chrysanthèmes : une variété de ces fleurs emblématiques du Japon a des feuilles comestibles. Remplacer par des épinards en cas de pénurie.

Après les chrysanthèmes
Hormis le navet long
Il n'y a rien


Bashô.



Daikon : radis blanc japonais. Peut peser quelques kilogrammes.

Dashi jiru : fonds de bouillon déshydraté.



Fougères : les fougères sont toxiques, car elles contiennent des composés cancérigènes et des molécules détruisant la vitamine B1. Le béri béri est une maladie grave due à la carence de thiamine. Une consommation sans excès de très jeunes pousses bouillies, ce qui détruit les principes toxiques, est toutefois sans danger. Les japonais consomment l'osmonde et la fougère grand aigle.

De la poussière
de l'osmonde dégagée
voici la fougère

Ransetsu




Gingembre : rhizome utilisé frais, sous forme de jus ou mariné. Beni Shoga : gingembre rouge mariné au vinaigre. Hajikami Shoga : jeunes pousses de gingembre marinées au vinaigre.

Ginkgo : les amandes de ce conifère primitif, succulentes, sont cachées sous une enveloppe charnue empestant la crotte de chien.

"Dans le chawanmushi, Mine ajoutait trois à quatre noix de ginkgo. Kinu avait un jour aperçu la silhouette menue de sa mère qui se penchait pour ramasser précieusement des noix de ginkgo qu'elle venait de trouver par terre dans l'enceinte du temple d'à côté. Sans se permettre aucune réflexion, Kinu supportait l'odeur bizarre qui flottait dans toute la maison, contente de laisser sa vieille mère agir à sa guise."

Inoue Yuki, mémoires d'une geisha.



Gobo : racine de bardane.

Gohan : le Riz cuit et, par extension, la nourriture.

Gomame : petits poissons séchés, quelquefois caramélisés.



Harusame : "pluie de printemps", vermicelle de soja.



Igname : plante de Chine (Dioscorea batata) dont le tubercule allongé peut atteindre 20 kilos, servant à la préparation de gruau. Toxique doit être cuit ou lavé à grande eau. Souvent appellé à tort patate douce.

Ika : calmar.

Ikura : œufs de saumon.



Kamaboko : pain de poisson pilé et cuit à la vapeur. Proche du surimi.

Kaki : fruit rouge, cuivré, du Plaqueminier du japon (Diospyros kaki). Se consomme blet, ramolli par les premiers froids. Adoré par Shiki :

Un mangeur de kakis
Qui aimait les Haikus
Ainsi faudra-t-il se souvenir de moi.


Consommé de mauvais gré par Issa, qui avait perdu ses dents très jeune et portait un dentier en coquillage :

Triste déchéance
A sucer des kakis mûrs
Je suis réduit




Kampyo : copeaux de courge séchée. Le Kampyo frais est blanc pâle. Il fonce en vieillissant, s'il n'est pas conservé au réfrigérateur à l'abri de la lumière.

Kanten : agar agar.

Katsuobushi : copeaux de bonite séchée.

Kinako : farine de soja.

Kinome : jeunes feuilles de frêne. En France, les feuilles ne servent qu'à fabriquer une sorte de boisson.

Kombu : algue séchée, en forme de longs rubans (laminaire). Ingrédient de base du bouillon Dashi.

Konnyaku : pain d'amidon extrait de tubercules d'Amorphophallus ou "Langue de diable". Sans goût, bourratif, mais supposé purifier le sang des pauvres hères. On extrait également des tubercules une sorte de gélifiant .

Ko-Sansho : faux poivre obtenu à partir des feuilles d'un arbre, le Sansho (Schinus molle). Le faux poivrier est un arbre magnifique d'Amérique du Sud, avec des feuilles longues et légères, qu'on trouve en alignement dans le Midi de la France, par exemple à Menton.

Son feuillage très poivré est peu consommé en France. Le faux poivrier est connu surtout pour ses fruits, qui constituent les baies roses. Considéré comme une peste à la Réunion, il y fait l'objet de ramassages intensifs pour la revente au Japon



Lotus : Nymphéacée originaire de l'Inde, introduit dans tout l'Orient et l'Egypte (les "lys roses du Nil" selon Hérodote). La racine est consommé au Japon, coupée en tranche. Symbole de la pureté du Bouddha, car la fleur s'épanouit immaculée au dessus de l'eau si trouble ou polluée soit elle.

Sur les fleurs de lotus
Pisser
O-shari

Shikô (1664-1731)



Maguro : thon.

Matcha : poudre de la meilleure qualité de thé vert.

Mirin : saké doux, sucré. Utilisée en cuisine. Le mirin peut être remplacé par un saké normal auquel on aura ajouté du sucre : délayez environ 100 grammes de sucre dans un quart de litre de saké chauffé.

Miso : pâte de soja fermenté. Diverses variétés, aux couleurs et goûts variables.

Mitsuba : trèfle comestible.

Mochi : gâteau de riz gluant pour la nouvelle année. Il et écrasé au mortier et est la plupart du temps grillé. Très gluant, il est chaque année au Japon à l'origine d'étouffements mortels.

Mochi Gome : riz gluant utilisé dans des préparations spéciales ou pour certaines pâtisseries.



Nameko : petits champignons visqueux très parfumés.

Niboshi : petits poissons séchés utilisés en fond de bouillon.

Nori : algue. Les algues, cultivées en mer sont récoltées séchées et pressées en lamelles. On grille légèrement le Nori avant utilisation, ce qui ravive sa couleur et son goût. Utilisé pour les sushis.



Oignons :

Dans ce monde de rêve
Je cultive des oignons
Solitude


Kôi



Patate douce. Ipomea batatas, plante sud américaine introduite par les coloniaux en Asie.

Ce coquin de rat
a dérobé les patates
de mon déjeuner

Jôsô (in Bashô, "Le faucon impatient")




Ponzu : petit citron vert. Parfois vendu sous le nom philippin de "calamansi".

Prêles : les jeunes pousses tendres, "tsukushi "sont recherchées. Les tiges adultes sont toxiques, mais elles sont tellement dures que personne ne les consomme.



Renkon : racine de lotus.



Saba : maquereau espagnol

Saké : bière de riz.

Sansho : poudre de faux poivrier. Cf Ko Sansho

Sauce soja : il en existe différentes sortes qui résultent de la fermentation de graines de soja, parfois additionnées de riz ou de blé, sous l'action d'un champignon Aspergillus. D'autant plus salée et piquante qu'elle est foncée.

Sésame : utilisé grillé. On peut également le broyer dans un mortier en terre cuite : Suribashi. L'argile de la face interne a été rayée par le potier avant cuisson. Les ingrédients sont réduits en poudre par frottement avec un pilon de bois.

Shiitake : champignons séchés. Il faut les faire tremper au minimum 1h et même une nuit, surtout si l'on veut réutiliser l'eau de trempage, très parfumée, pour un fond de bouillon. Ces "champignons de chêne " sont cultivés à des fins culinaires et médicamenteuses. On ensemence des bûches de bois dur avec du mycélium. Le champignon se nourrit en dégradant le bois et les fructifications peuvent être récoltées pendant plus de deux ans. Certains catalogues de vente par correspondance proposent du mycélium, par exemple www.baumaux.fr. Si le cœur vous en dit...

Shirataki : "chute d'eau blanche ", filaments de Konnyaku râpé, surtout employées dans les Nabemono.

Shiratamako : farine de riz gluant Mochi Gome utilisée dans la pâtisserie.

Shichimi Togarashi : poudre de 7 épices.

Shiso : feuilles piquantes et décoratives du Perilla, une plante de la famille de la menthe. Très appréciée.

Parmi toutes ces herbes
l'air de savoir ce qu'il vaut
shiso du jardin

Chôda (in Bashô, "le faucon impatient")




Shoga : cf. gingembre.

Sisho : sorte de menthe japonaise.

Soba : nouilles de farine de sarrasin.

Somen : nouilles de farine de blé, très blanches, consommées froides en été.

Su : vinaigre de riz.



Taro : tubercule globuleux. Toxique à l'état cru, donne une fécule. Colocassia esculenta est originaire de la zone indo birmane. Elle a été diffusée dans toute l'Asie du sud Est, le Japon et la Polynésie. Introduite dans les Amériques pour nourrir les esclaves.

Tareko : œufs de morue.

Takenoko : jeunes pousses de bambou. Plante aux milliers d'utilisations.

Tamago : oeuf.

Thé : voir la rubrique des recettes

Tofu : sorte de fromage de haricots de soja, présenté en parallélépipède d'environ 300 g.

Tsukemono : légumes marinés et condiments.



Udon : nouilles de blé blanches et plates.

Umeboshi : petites prunes salées. Réputées apéritives.



Wakame : algue en longues lanières. Entre dans la composition de soupes, de hors d'oeuvre.

Wasabi : épice très piquante, commercialisée en tube de crème ou en poudre à étendre avec de l'eau. Surnommée "Namida ", c'est à dire larmes.

batman

J espere que vous etes a present incollable sur la cuisine Nippone!
Bon, pour finir, quelques petites images succulentes....

Histoire et Culture du Japon Plateau_sushi_first

Histoire et Culture du Japon Fugu-f

Histoire et Culture du Japon Recette_bargrille

Histoire et Culture du Japon Coree-1
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MessageSujet: Re: Histoire et Culture du Japon   Histoire et Culture du Japon EmptyVen 18 Nov à 19:17

Bien, bien...
C est bien beau de savoir que le Japon est un beau pays, mais comment a t il été construit?
Comment tout ceci s est mis en place...
Voyons cela tout de suite, avec....

L HISTOIRE DU JAPON:

Brefs rappels historiques:

Le Japon est un pays jeune. Le néolithique ne s'est achevé qu'au début de notre ère, l'écriture ne fait son apparition que vers le Vème siècle et la féodalité ne disparaît qu'en 1868. Son histoire est une succession d'ouverture aux idées venues de civilisations étrangères plus évoluées et de repli sur soi, permettant de "digérer" les innovations. Tout comme la France, même s'il n'est pas de bon ton de le rappeler, le Japon est une terre qui a connu de nombreuses vagues d'émigration et sa civilisation est fortement redevable aux Coréens et aux Chinois.

C'est un pays ayant peu de ressources naturelles, où la moindre parcelle de terre est arrachée aux montagnes. Les richesses de cour du Japon ancien ne doivent aucunement faire oublier la précarité voire la misère des campagnes et l'absence de véritables villes avant l'arrivée au pouvoir des shoguns Tokugawa.


Époque Jômon :

-11 000 ans. Première civilisation, contemporaine du détachement du continent asiatique. Chasseurs pêcheurs, grands consommateurs de coquillages (amas de coquilles sur les sites des anciens villages). Le nom Jômon vient du motif en corde utilisé pour décorer les poteries, parfois imitées des bronzes chinois.

=

La préhistoire du Japon est fascinante, car elle ne s'inscrit absolument pas dans le schéma méditerrannéen que les archéologues ont retrouvé en Chine ou en Amérique : d'abord la sédentarisation avec l'invention de l'agriculture et de l' élevage ("révolution néolithique"-10 000 ans au Moyen Orient), puis l'invention de la poterie, puis l' émigration et la création de villes-états (-3000 ans en Egypte).

Au japon, les premiers habitants (-11 000 ans) fabriquent déja des poteries Jomon, ornées de décors cordés qui seront utilisées jusqu'à -300 ans. Aucun signe de domestication, sauf celle du chien de chasse, aucune agriculture, mais une économie basée sur la chasse, la pèche et la récolte de plantes et de fruits sauvages. Vers -10 000 ans, création de villages, toujours sans élevage ni agriculture.

Ce n'est que 9 700 ans après les premiers villages qu'apparaissent, à l'époque Yayoi, la céréaliculture, la métallurgie et que se forme le premier Etat japonais, sous l'influence civilisatrice de la Corée.

Époque Yayoi, Japon agricole:

IIIème siècle av. J.C. Diffusion des techniques d'agriculture depuis la Sibérie, la Chine voire le Pacifique : riziculture irriguée. Les peuples de la culture Jômon se fondent, plus ou moins pacifiquement avec les nouveaux arrivants, essentiellement dans le sud du Japon. Les Aïnous de Hokkaïdo, au Nord, sont les descendants non métissés des Jômon.

Construction de la grande muraille de Chine, vers 210 av. J.C. par le Premier Empereur Ts'in Che Houang Ti, d'où détournements des raids de nomades sur la Corée et immigration coréenne vers le Japon : apport du tour de potier et du bronze. Premiers contacts du Japon, le pays des Wa, avec des marchands chinois.


Époque Kofun, âge du fer :

IVème siècle ap. J.C. "Kofun", littéralement "vieille sépulture" : tumulus en forme de trou de serrure recouvrant la tombe d'un chef de guerre. Rayonnement de la culture du Yamato vers l'est du Japon et vers la Corée.

Effondrement des Han postérieurs, division de la Chine en trois royaumes Wei (Nord), Chou Han (Ouest) et Wou (Centre).

Instabilité en Corée, apparition au Japon d'une caste de guerriers à cheval, sous l'influence, ou la tutelle d'immigrants coréens. Alliance avec les Wei, vers 240. Fondation d'un royaume -ou d'un simple comptoir- japonais en Corée, le Mimana (369), au contact direct des commanderies chinoises. Multiplication des échanges entre Chine des Wei et Yamato.



Époque du Yamato :

Apparition de l'écriture, sur le modèle chinois, au Vème siècle, dans la province de Nara, le Yamato. Création rapide d'un état centralisé, sous l'influence du clan Soga, grâce au retour des immigrés du royaume japonais de Corée (565) : administration sinisée. Contacts renoués avec la Chine des Souei.

Introduction du bouddhisme pour contrer l'influence du clergé shintoïste (d'où 50 ans de guerres claniques dans lesquelles la religion n'est qu'un prétexte). En 592, le roi du Yamato devient l'Empereur céleste "Tennô" du pays du soleil levant "Ni-hon" et proclame son ascendance divine.

Écriture des mythes fondateurs du shintô : " Les généalogies et les traditions historiques répandues dans toutes les familles sont loin de la vérité et teintées de mensonge. Si nous ne les corrigeons pas maintenant, sous peu la vérité aura disparu " (Empereur Temmu). Rédaction vers 712, en langue chinoise, du Kojiki, "recueil des anciennes choses" et vers 720 du Nihongi ou Nihonkoshi, "Chroniques du Japon".

La famille royale donne naissance à des lignées féodales qui dirigent les communautés paysannes. Écrasement du clan Soga, qui menaçait la famille impériale, en 645 ; arrivée au pouvoir des Fujiwara.


Époque de Nara 710-794 :

Implantation définitive du bouddhisme. Fixation de la cour dans une nouvelle capitale dont le plan et les monuments copient la capitale des Tang. L'outillage de fer se répand, ainsi que la sériciculture. Défrichement généralisé, les nouvelles terres ne payant pas de redevances à la Cour. Conquête de l'Est de l'archipel par des soldats laboureurs, menés par un Sei i taishogun ("général en chef contre les barbares") sur les indigènes, les Ezo.

Enrichissement et rivalités des grandes familles et des monastères. Tentative de coup d'état du moine Dokyô, amant de l' Impératrice, déjouée par les Fujiwara. Départ de la cour à Heian .


Époque de Heian (actuelle Kyoto)794-1185 :

Rupture des relations avec la Chine. Le clan Fujiwara qui s'illustre en repoussant une invasion de nomades des steppes, fournit de nombreuses impératrices. Contraste absolu entre des campagnes misérables et une cour raffinée à l'excès, encore soumise à l'influence des monastères. Reprise de la centralisation.

Fondation des sectes Tendai ( Saichô, 805) et Shingon (Kukai, 806) sur le modèle chinois.

Longues guerres entre les Heike (ou Taira, soutien de l'Empereur) et les Gengi (Minamoto, partisans des Fujiwara) de 1156 à 1158. Tentative de restauration impériale, schisme, saccage de Heian.

Décimé dans un premier temps, le clan Heike se reconstitue sous la houlette de Minamoto Yoritomo et de son demi frère Yoshitsune. Noyade du clan Taira en 1185 à Dan-no-ura, fin de la guerre de Gempei et prise du pouvoir par Minamoto Yoritomo.



Époque de Kamakura 1185-1338 :

Minamoto Yoritomo, qui force son frère au suicide, est nommé général en chef contre les barbares "Sei-i-tai-Shôgun". Installation d'un gouvernement militaire, le "Bakufu" (gouvernement de la tente) en baie de Tokyo, à Kamakura. La cour et l'Empereur, vénéré mais sans pouvoir, restent à Heian. Tentatives de réforme de la société, en faisant appel à des hommes nouveaux.

Paix intérieure : construction de routes favorisant le commerce à longue distance. Amélioration de la riziculture : traction animale et norias, d'où deux récoltes annuelles.

1244 : introduction du Zen (secte Sôtô) au Japon par Dôgen.

Échec des réformes, la bureaucratie de Kamakura se surajoutant à celle des temples et de la cour.

Échec, en 1274 et 1281, de deux flottes d'invasions de l'empereur mongol Kubilaï Khan (C.F. Marco Polo), la seconde anéantie par un typhon providentiel, "Kamikaze" ou vent divin. Mécontentement des guerriers frustrés de butin.

Tentative de restauration (Empereur Go-Daigo), guerre civile et schisme (Dynastie du Sud, légitime, contre cour du Nord, illégitime à Kyoto, jusqu'en 1392). Les paysans se réfugient sous la tutelle des nobles locaux. Destruction de Kamakura, prise du pouvoir par un Ashikaga, transfuge du Bakufu.



Époque de Muromachi 1338-1600 :

Réinstallation de l'Empereur légitime à Kyoto et fixation du Shogunat Ashikaga à Muromachi, un faubourg de Kyoto. Réouverture des contacts avec la Chine des Ming, perturbée par des pirates japonais. Situation intérieure catastrophique à partir de 1460 : autonomisme, guerres privées, de 1490 à 1600, jacqueries, incendie de Kyoto...

Arrivée des Portugais en 1543 à Tagenashima : mission de St François Xavier.



Ascension d'Oda Nobunaga : christianisme favorisé pour contrebalancer le bouddhisme. Destruction des monastères guerriers. Lutte contre les féodaux : emploi massif d'armes à feu à Nagashina en 1575. Désarmement des paysans, établissement d'un cadastre.

Nobunaga assassiné, son lieutenant Toyotomi Hideyoshi restaure l'unité nationale. Généralisation du cadastre, avec estimation de la valeur des terres en Koku de riz produit. Gel des classes sociales, association forcée de voisins solidaires devant les délits et l'impôt.

Élimination des chrétiens, inutiles et pouvant favoriser une invasion européenne.

Invasions de la Corée.

Mort d'Hyideyoshi. Son lieutenant Tokugawa Ieyasu devient Shogun en 1600, ses descendants lui succéderont pendant trois siècles, l'empereur étant réduit au rôle de potiche.

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MessageSujet: Re: Histoire et Culture du Japon   Histoire et Culture du Japon EmptyMar 17 Jan à 13:32

Aujourd hui, nous allons parler de Kyoto.
C est une tres belle ville Japonaise, plus interessante culturellement parlant que Tokyo, la capitale Actuelle....C est aussi, la ville des Geishas!
Parlons en tout de suite alors....

Kyoto:

Histoire et Culture du Japon Kyoto-c

Présentation de la ville :

Kyoto ( litteralement, ville capitale) fut de 794 à 1868 la capitale du Japon. Elle possède une population de 1.5 millions d'habitants et se trouve dans la zone horaire UTC +9 heures.
Kyoto est jumelée avec Boston, Paris, Cologne, Florence, Kiev, Xian, Guadalajara et Zagreb.
La région de Kyoto fut peuplée vers le 7ème siècle par le clan Hata venu de Corée. Au cours du 8ème siècle, le clergé bouddhiste devenant influant au sein du gouvernement impérial, l'Empereur prit la décision de déplacer la capitale vers une région éloignée de cette influence. La nouvelle ville, Heiankyo (lit. « la capitale Heian ») devint le siège de la cour impériale en 794. Plus tard, la ville fut renommée Kyoto.

Kyoto resta la capitale du Japon jusqu'au transfert du gouvernement à Edo en 1868, lors de la Restauration Impériale. Après que Edo fut renommée Tokyo (signifiant « la capitale de l'est »), Kyoto fut connu peu de temps sous le nom de Saikyo (« la capitale de l'ouest »). Kyoto a bien failli être détruite en 1945 par une bombe atomique. (Voir Hiroshima). Kyoto, bien que présentant un site idéal, à cause de ses collines proches qui auraient amplifié l'impact, fut rejetée par quelques conseillers qui connaissent la richesse culturelle de la ville et pensent que cette destruction serait un obstacle grave à une réconciliation ultérieure avec le Japon.

Il faut noter que les Monuments historiques de l'ancienne Kyoto (villes de Kyoto, Uji et Otsu) ont été inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco en 1994.
En 1997, Kyoto accueillit la conférence qui donna naissance au Protocole de Kyoto.

Située au centre de la portion ouest de l'île de Honshu, la ville est entourée par des montagnes, qui rendent les nuits d'été particulièrement étouffantes. La ville a été dessinée selon un motif de grille en accord avec la tradition de géomancie chinoise. Aujourd'hui, les principaux quartiers d'affaires sont situés au sud et au centre de la ville, tandis qu'au nord, une aire à l'atmosphère verdoyante est la moins peuplée.

Avec ses 2000 temples, ses palais, ses jardins, son architecture, Kyoto est considérée comme le centre culturel du Japon. La population de Kyoto parle un dialecte appelé le Kyotoben, une version légèrement archaique du Osakaben (le dialecte d'Osaka). On peut surtout le remarquer dans le mot typiquement Kyotoben pour « merci beaucoup » - « maido ookii-ni ».

L'industrie de Kyoto est principalement composée de petites installations, la plupart desquelles est gérée par des artisans traditionnels japonais. La ville demeure le premier centre de fabrication de kimonos japonais.
La seule grande industrie de Kyoto est celle de l'électronique. La ville accueille en effet les sièges de Nintendo, Omron Corporation, Kyocera (Kyoto Ceramics), Murata Manufacturing, le géant du textile Wacoal Corporation ainsi que le constructeur de voitures Daihatsu.

Histoire et Culture du Japon 05-Kyoto_-_Geisha_wannabe

Quelques monuments et batiments importants de la ville de Tokyo maintenant...

Nijô-jo ( Palais du Shogun )

[imghttp://www.ab.cyberhome.ne.jp/~asanoxn/nijojo/photo1/phkaramn.jpg[/img]

Ce palais est à la fois une forteresse (portes monumentales, douves) et une demeure richement décorée: résidence des Shoguns Tokugawa ( Chefs militaires de 1600 à l'ère Meiji ) à Kyoto, elle reprend des éléments du chateau de Fushimi ( ancien chateau-fort de Kyoto )

Les planchers étaient volontairement conçus pour émettre un piaillement au moindre pas, afin de prévenir toute intrusion.
Les appartements du Shogun abritent des chefs d'oeuvre: des paravents richement décorés, et des shojis ( portes coulissantes ). Les plus beaux ont été peints par Kanô Tanyû (1602-1674) et son école.
C'est dans ce palais que le dernier Shogun doit renoncer à ses pouvoirs en 1867 devant l'empereur Meiji.

Kinkaku-ji ( Pavillon d'Or )

Histoire et Culture du Japon Kinkaku-Ji_005

Ce bâtiment date de 1397. Construit par le Shogun Askikaga Yoshimitsu, il devint après sa mort un temple Zen.
Incendié en 1950 par un prêtre, il a été reconstruit à l'identique. Cet épisode a inspiré un célèbre roman de Mishima ( Le pavillon d'Or ).

Situé au milieu d'un étang qui reflète son image, il donne l'impression irréelle de flotter en l'air.

Ryôan-ji

Histoire et Culture du Japon Kyoto10

Ce temple bouddhique de la secte Zen Rinzaishû date de 1450, il fut partiellement détruit par un incendie en 1797.
Il est surtout connu pour son remarquable jardin Zen de sable et de pierre ( karesansui ) qui fut dessiné par Sôami vers 1455.

Long de 23 mètres et large de 9, cet espace de sable, ratissé chaque jour, évoque les vagues de la mer entourant 15 îles, figurées par des rochers entourés d'un peu de mousse.
Ces rochers sont répartis
en 5 groupes ( 5,2,3,2,3) .
D'où que l'on se trouve autour du jardin, il est possible de ne voir au plus que 14 "îles". L'homme ne peut jamais voir l'ensemble d'une réalité.
Le reste du temple est aussi intéressant:
les bâtiments comportent de belles salles ornées de fusumas peints.


Le jardin de l'étang abrite un sanctuaire au milieu d'un île.

Histoire et Culture du Japon Fountain_ryoan-ji

Voila, je n ai pas tout dit, mais l autre partie des monuments, ca sera pour demain!

cheers dwarf
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MessageSujet: Re: Histoire et Culture du Japon   Histoire et Culture du Japon EmptyMar 17 Jan à 13:53

Wouahhhhhhhhhhhhh ! super boulot ! très intéressant. J'ai pas tout lu,mais bon, ca viendra ! A quand un topo sur les gheisha ???

Merci ! Very Happy Basketball thumleft
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MessageSujet: Re: Histoire et Culture du Japon   Histoire et Culture du Japon EmptyMer 18 Jan à 15:12

Merci beaucoup !! Mr.Red Je fais d abord la suite de ce que je viens de faire, et a la fin de la semaine, je parlerais plus precisément des geishas, avec photos en prime ! Mr. Green

Mais tout de suite :

SUITE DES MONUMENTS ET BATIMENTS IMPORTANTS DE KYOTO :

Ginkaku-ji ( Pavillon d'Argent ) :

Contrairement à son "cousin", le Pavillon d'Or, ce temple n'a jamais été recouvert de métal précieux.


Édifié en 1482, par le Shogun Ashikaga Yoshimasa, il reste inachevé. En effet, les plaques d'argent qui devaient lui donner son nom ne furent jamais posées.
Sa structure est néanmoins légère et raffinée.

Le jardin du temple est attribué à Sôami. Il représente un paysage de la Chine occidentale.
Composé de deux parties, il réunit un jardin de type "étang" et également de type "jardin de pierre" d'inspiration Zen.


Celui-ci présente de véritables sculptures en gravier, cônes, stries, motifs abstraits.

Une promenade située dans l'enceinte du temple permet d'avoir une vue remarquable sur les bâtiments, les jardins et l'ensemble de Kyoto, vu de l'Est.

Histoire et Culture du Japon Ginkakuji

Ginkaku-ji, le pavillon d argent.

Histoire et Culture du Japon 03-Kyoto_-_Daitokuji_-_Zuiho-in-small

Jardin de pierres, zen.

Histoire et Culture du Japon Kyoto11

Un "tsukubaï" de pierre.

Le Chemin de la Philosophie :

Ce chemin longe un canal qui serpente au pied des monts de l'Est.
Bordé de cerisiers, il est fréquenté, il conduit du Nanzen-ji au Ginkaku-ji en passant devant l'entrée du Otoyo-jinja, Hanraku-ji, Honen-in et d'autres temples.

Histoire et Culture du Japon Kyoto42

Le chemin de la Philosophie.

Nanzen-ji :


Bâti en 1291, il fut détruit par les terribles Yamabushis du mont Hiei en 1393. Reconstruit, il sera de nouveau incendié en 1447, puis encore en 1467 ( guerre d'Onin ).
Toyotomi Hideyoshi, puis Tokugawa Ieyasu le rebâtirent à nouveau. Sa construction et restauration ne s'achèvera qu'en 1909.
C'est un grand temple bouddhiste Zen
de la branche Rinzai ( comme le Ryôan-ji ).

Ce temple est célèbre pour sa porte colossale la San-mon et pour ses peintures de Kanô Tanyû (1602-1674)

Ce temple est aussi connu pour un beau jardin de pierre et de sable dessiné par Kobori Enshu (1579-1647) et enfin par son aqueduc rouge, construit en 1890 à travers la partie sud du temple, décalé et surprenant pour un occidental, mais qui attire les japonais.

Histoire et Culture du Japon Kyoto13

La San-Mon.

Histoire et Culture du Japon Kyoto14

L'aqueduc Meiji.

Enfin, Les fêtes de Gion :
Gion-matsuri

Cette fête-procession a été initialement instaurée en 869 pour lutter contre la peste qui ravageait la ville.
Le soir du 16 Juillet, tous les quartiers anciens sont illuminés et décorés avec des lanternes, des bannières de fleurs et des tentures.

Le 17 au matin, la grande procession débute du sanctuaire Yasaka, près du quartier de Gion.
Une trentaine de chars imposants sont promenés dans les rues accompagnés de flûtes, de tambours et de gongs. Ils représentent les différents quartiers ou corporations de la ville.

Ces fêtes donnent aussi l'occasion rare de découvrir sur le seuil de leur maison les geishas ( appelées Geikos içi) et les maïkos, apprenties Geikos.

Histoire et Culture du Japon Jap3

Histoire et Culture du Japon Geikok

Les Chars de Gions, avec ses Geikos.

Voila, c est tout pour Kyoto, a Bientot pour un nouveau post sur le Japon!

Mr. Green Razz
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MessageSujet: Re: Histoire et Culture du Japon   Histoire et Culture du Japon EmptySam 21 Jan à 16:32

GEISHAS :

Histoire et Culture du Japon Kyoto-logo

Les hôtesses-entraîneuses appelées geisha (" personne de l'art ") ont excité les curiosités depuis si longtemps que de nombreux étrangers en savent plus sur elles que la plupart des japonais.

Il y a quelques années, on estimait leur nombre à 60 000 dans tout l'archipel mais on peut très bien vivre au Japon pendant des années sans avoir la certitude qu'elles existent encore. Elles n'entrent que très rarement dans la vie du japonais moyen. Le vraie geisha est une hôtesse pour clients fortunés. Traditionnellement, et encore aujourd'hui en dépit du nombre grandissant de mariages d'amour, les divertissements et les sorties de l'homme japonais se déroulent sans l'épouse et ont lieu avec ses relations de travail. Au Japon, le plaisir et les affaires vont ensemble. Les geishas composent l'aristocratie des quelques 500.000 femmes employées dans les bars, cabarets, théâtres et salons de massage de la capitale. Les " maisons de thé " dans lesquelles elles exercent sont discrètes et élégantes comme le veut leur style traditionnel. Ces dames sont maquillées d'un épais fond de teint blanc et vêtues de kimonos somptueux. Elles ont passé de nombreuses années à acquérir la maîtrise des arts et techniques ayant le pouvoir de détendre les personnages importants du monde de la finance et de la politique : jouer d'instruments de musique de salon, chanter, danser. Elles savent également entretenir une conversation plaisante nourrie de réparties et sont généralement utiles pour briser la glace auprès de leurs clients quand ceux-ci sont réunis pour discuter un contrat important ou une nouvelle alliance politique. De nombreuses geishas accomplies se comportent davantage en mère pour leurs hôtes que comme des maîtresses mais près d'un tiers d'entre elles sont parrainées par au moins un " papa-gâteau ". Ce qu'elles font dans les coulisses - hors la " maison de thé " - peut être aussi important économiquement que ce qu'elles font en représentation. Dans les stations thermales ainsi que dans les clubs de troisième ordre des grandes villes, la distinction entre la geisha et la call-girl tend fortement à s'estomper.

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LE MYTHE :

Histoire et Culture du Japon Kyoto_4

S'il est un mythe qui a la vie dure, c'est bien celui de la Geisha. Associé à la prostitution en Occident, ce cliché a totalement dévalorisé cette tradition. Il suffit de regarder les regards équivoques de certains Occidentaux au simple énoncé du mot Geisha pour comprendre que tous les fantasmes d'exotisme, plus ou moins douteux, trouvent ici un bon prétexte.

S'il est vrai que certaines Geishas de bas niveau s'adonnaient à la prostitution, il en est autrement de la grande majorité des véritables professionnelles de l'Art de Vivre dont la sophistication a toujours été à l'opposé du monde glauque qu'on leur attribue.

Du Japonais Gei ( Art ) et Sha ( la personne), le nom de cette profession décrit bien son domaine : savoir par leur culture animer une réunion ou un dîner pour plusieurs invités. Leur instruction méthodique de l'art de la danse, du chant ou de poésie destinent ces profesionnelles à divertir des personnalités riches et cultivées.

Les Geishas de Kyôto, qui en réalité sont appelées les Geiko, et leurs apprenties ( les Maïkos ) sont aujourd'hui encore l'un des héritages les plus vivants de la Tradition Japonaise, et jouent ainsi un rôle culturel que nombre d'occidentaux sont incapables d'imaginer.



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L'HISTOIRE :

Histoire et Culture du Japon Geiko_3

L'histoire des Geishas est relativement récente. Apparues vers 1660 à Edo, elles furent rapidement appréciées par leur éducation et leur raffinement dans l'art de converser et leur élégance. Elles devinrent assez vite les confidentes des hommes de la haute société ou des détenteurs du pouvoir. Mais en 1700, un décret Shogunal voulut réglementer cette nouvelle profession et oblIgea les Geishas à résider dans des "quartiers réservés" ( Yoshiwara à Edo et Shimabara à Kyôto ).

Devant ce regroupement forcé avec les prostituées des quartiers de "plaisirs", un certain nombre de Geishas décidèrent de quitter leur "maison" ( Okiya ), établissement auquel elles appartenaient. Elles se regroupèrent alors en écoles à Gion ( Kyôto ) et Fukagawa ( Edo ). Ce sont elles qui maintinrent la tradition intacte la tradition et la culture des Geishas.

Dans les quartiers "réservés", les anciennes Geishas devinrent de simples courtisanes (Jorô ), dont seul le costume gardait un lien avec leur origine. A la fermeture de ces quartiers, elles disparurent également, laissant les seules Geishas perpétuer la véritable tradition et le maintien de cette profession.

Après la deuxième guerre mondiale, le nombre de Geishas se réduisit de plus en plus pour ne compter aujourd'hui qu'environ 1.500 professionnelles accomplies regroupées en majorité à Kyôto dans le traditionnel quartier de Gion.


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LA FONCTION :

Histoire et Culture du Japon Geisha%20tea%20ceremony-thumb

Les Geishas sont des artistes spécialement entraînées aux arts du divertissement. Cette fonction comprend la danse, le chant, mais également l'art de la conversation. Tous ces talents doivent être déployées pour animer et "enchanter" une rencontre ou un dîner entre personnages importants ( politique, économie...). Le prix élevé des prestations restreint cette possibilité aux grandes sociétés ou partis politiques influents. D'ailleurs, seuls un nombre limité d'invités, ayant une parfaite connaissance de la culture japonaise, peuvent véritablement apprécier cette forme d'art "vivant".

Les apprenties Geishas ( Shikomi ) doivent appartenir à une "maison" ( Okiya ) pour être formées. En échange de travaux domestiques, elles apprennent les rudiments de leur futur métier. Elles sont alors pleinement acceptées et obtiennent le titre de Maïkos. La formation reste longue, astreignante et dure plusieurs années. L'apprentissage quotidien est basé sur le chant, la danse, les instruments de musique traditionnels. C'est seulement au terme de cette instruction qu'elles deviennent alors de véritables Geishas.

Généralement une Geisha est la maîtresse reconnue d'un homme influent qui l'entretien. Cela fait partie du "standing" de ce dernier qui doit dépenser de véritables fortunes à cet effet ( hébergement, kimonos, etc... ) Certains partis politiques ont même leurs Geishas favorites et leurs maisons de thé dans un quartier de rencontre ( Gion à Kyôto ).


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LE COSTUME :

Histoire et Culture du Japon 17

Dans l'art difficile de porter le kimono, la Geisha est sûrement celle qui excelle le mieux. Son kimono est somptueux, égalant en richesse et raffinement celui du mariage. Il est de type Kosode avec des couleurs éclatantes. Entièrement réalisé à la main, il arbore de délicats motifs de décoration, et un Obi ( ceinture ) large et coloré. La tenue de la Geisha ("personne confirmée dans les arts " ) est moins voyante que celle des Maikos ( apprenties ). Celles-ci arborent un Furisode ( manches longues ) et une coiffure très chargée avec de nombreux peignes et ornements, afin d'attirer l'attention.

Chaque Geisha possède environ une quinzaine de somptueux kimonos dont le prix peut varier de 80 à 150.000 F ( 12.000 à 23.000 € ). Achetés par la patronne ( Mama San ) de sa "maison", ils seront remboursés au fur et à mesure des gains obtenus par la Geisha. Ce remboursement s'étale généralement sur plusieurs années.

La coiffure et le maquillage jouent également un rôle primordial. Les cheveux sont en fait une perruque ( Katsura ) reproduisant la coiffure compliquée ( Shimada ) en vigueur depuis l'ère Edo. Les cheveux sont remontés en forme de chignon ( Mage ) retenus par des peignes ( Sashigushi ). Les Maikos y ajoutent des épingles ( Kanzashi ) avec des décorations brillantes. Le visage maquillé avec une poudre d'un blanc de porcelaine n'est dégagé qu'au niveau de la nuque, où apparaissent deux triangles de peau naturelle.

Histoire et Culture du Japon 1397_15

Voila tout pour les Geishas ! Mr.Red
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